De nouveaux aspects concernant l’organisation, le déroulement et la réglementation du championnat du monde d’endurance (WEC) ont été récemment présentés par Gérard Neveu (directeur général du FIA WEC) ainsi que Pierre Fillon (Président de l’automobile Club de l’Ouest). L’objectif étant de les mettre en place pour la saison 2018-2019
Ces derniers ont reçu le soutient de Jean Todt (président de la FIA) ainsi que Lindsay Owen-Jones (président de la commission d’endurance de la FIA). Autant dire que ces nouvelles propositions sont soutenues par les principaux acteurs du championnat, et portent donc un intérêt certain.
Ces nouvelles orientations sont centrées sur trois paramètres fondamentaux : le calendrier ; la logistique, la réglementation.
- Toutes les décisions doivent rester dans la lignée des compétitions d’endurance et des valeurs de cette discipline.
- L’attention reste focalisée sur les constructeurs qui souhaitent intégrer ce championnat, les courses et les spectateurs.
- Afin d’assurer un modèle économique viable et durable, les aspects économiques et financiers seront pris en considération. Cela, afin de permettre aux équipes, aux partenaires et aux investisseurs d’assurer la continuité du WEC.
– Calendrier proposé 2018-2019
5-6 avril Prologue, Circuit Paul Ricard (France) **
4-5 mai WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique)
16-17 juin 24 Heures du Mans (France)
13-14 octobre 6 Heures de Fuji (Japon)
3-4 novembre 6 Heures de Shanghai (Chine)
Février 2019 Pays et course à confirmer
15-16 mars 2019 12 Heures de Sebring (Etats-Unis) *
3-4 mai 2019 WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique)
15-6 juin 2019 24 Heures du Mans
(Calendrier provisoire en attente de confirmation de la FIA)
* Les 12 Heures de Sebring seront combinées avec le championnat d’endurance américain IMSA WeatherTech Championship, mais deux courses séparées seront disputées : le samedi de 10h00 à 22h00 (IMSA WeatherTech), puis dans la foulée, de minuit à midi la course du FIA WEC.
** Le Prologue du Circuit Paul Ricard offrira aux équipes la possibilité de réaliser des simulations d’endurance complètes de 36 heures afin de préparer les 24 Heures du Mans.
Ce calendrier remanié aboutit à une réduction des coûts pour les écuries (frais d’engagement, coûts d’exploitation, fournitures, moins d’étapes, moins de déplacement, une plus grande marge de manœuvre entre chaque étape).
L’organisation logistique peut être effectuée différemment et revient ainsi aux dépenses d’une écurie pour la saison de 2016. Soit un budget 20% moins élevés que la saison actuelle.
Le championnat ouvre ainsi ses portes à de nouveaux concurrents souhaitant prendre part au WEC et courir ainsi au plus haut niveau.
– Des modifications d’ordre réglementaire sont également suggérées pour la saison 2018-2019 :
- A partir de 2018-2019, il n’y aura qu’un seul classement général du fait qu’il n’existera plus qu’une seule catégorie. On observe ainsi a uniformatisation de la LMP1.
- Afin de rendre possible l’accès à cette catégorie à partir de la saison 2018-2019, le niveau de performance des prototypes actuels non-hybrides, géré par l’équivalence technologique, sera aligné sur l’actuelle règlementation LMP1 hybride.
- Chaque concurrent engagé en LMP1 disposera du même potentiel, indépendamment du type de moteur utilisé. Mais un léger avantage restera en faveur des propulseurs hybrides en termes d’autonomie, grâce à leur moindre consommation de carburant.
- Aucun changement ne sera effectué sur l’actuelle règlementation châssis mais, afin de faciliter l’accès à la catégorie LMP1, un choix élargi et moteurs sera proposés. En fonction des critères sélectionnés, une Equivalence de Technologie sera mise en place entre les moteurs turbocompressés et atmosphériques (comme ce fut le cas par le passé entre les moteurs essence et diesel).